Investissements directs français au Maroc
Les secteurs et villes qui attirent le plus
juillet, 2010 source Maroc Intelligency
De tous les IDE, le Maroc est de loin l’un des marchés les plus attractifs des investissements directs français en termes de volume d’affaires.
En effet, avec près de 750 filiales et participations françaises en 2009, le Maroc est la première destination des investissements directs de l’Hexagone à la fois dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient (MENA) et sur le continent africain.
Parmi les pays émergents, le Royaume compose un trio de tête avec la Chine et l’Inde.
C’est ce qui ressort des résultats d’une enquête récente sur les investissements directs français à l’étranger.
Il s’agit d’un recensement des filiales et participations françaises à l’international. Une enquête menée par le département français des Finances et les services économiques des ambassades de la République dans le monde.
Fort de plus de 750 implantations, le Maroc a enregistré une augmentation des investissements français de l’ordre de 40% entre 2006 et 2009. Sur la même période, la progression moyenne des
filiales et participations françaises à l’échelle mondiale n’a été que de 15%. Le nombre d’implantations françaises a été, rappelons-le, de 529 en 2006.
C’est dire la forte attractivité du marché marocain envers les investissements français, qui s’est accentuée particulièrement depuis 2006. Une tendance qui est appelée à évoluer encore plus à
la hausse dans les prochaines années. L’arrivée et l’entrée en production du constructeur Renault à Tanger plaide en faveur d’un effet multiplicateur des investissements français dans le nord
du Maroc. A noter que la région de Tanger connaît déjà un triplement du nombre d’implantations françaises. En 3 ans seulement, elles sont passées de 25 à 76 unités. Ce sont principalement des
équipementiers automobiles et des fournisseurs de pièces de rechange qui s’installent dans le sillage de Renault et dans la zone franche (TFZ).
Autre fait marquant en plus de celui de Tanger, sur les 750 implantations que compte le Maroc, à elle seule, Casablanca compte pas moins de 513 filiales et participations d’entreprises
françaises (soit 68% du global des implantations). Pour rappel, la capitale économique comptait 356 implantations en 2006. Ce qui représente une augmentation de 44% en 3 ans. Si la région du
Grand Casablanca reste prépondérante en termes de nombre d’implantations françaises, «cela tient surtout à une tradition, mais aussi au poids de cette ville dans l’économie et à sa visibilité
internationale», déduisent les enquêteurs.
Juste après la métropole, Rabat est la 2e ville la plus attractive des investissements français. En 2009, la capitale a enregistré 87 implantations avec une hausse supérieure à la moyenne
nationale (+47,5%). Ainsi, à lui seul, l’axe Casa-Rabat concentre plus de 600 investissements français. Le reste est réparti entre Marrakech (23), Agadir (10) Kénitra (10), El Jadida (8),
Fès-Meknès (10)… En 2009, l’on a recensé 8 implantations dans la région de Chaouia-Ouardigha et 10 dans le Gharb.
Par type d’activité, les investissements français tendent vers une diversification. L’enquête confirme une pluralité d’activités dans lesquelles les entreprises françaises sont présentes ainsi
que la diversité de la taille (grandes unités, PME, TPE…). Ainsi, services, ingénierie et concessions accaparent la part du lion avec 23,3% des investissements. Ils sont suivis par l’industrie
mécanique, la sidérurgie et la défense (14%). Viennent juste après l’électronique et les TI (12,4%). Le BTP et les mines représentent 7,7%, devant l’énergie-chimie (7%). Le reste est réparti
entre l’agriculture et l’agroalimentaire (6,5%), la mode et beauté (6,5%), les services financiers (5,5%), le transport et logistique (5,3%), le commerce et la distribution (2%)…
En termes de valeur des investissements cumulés sur la durée, le Maroc figure au premier rang avec 8,1 milliards d’euros en 2008 contre 6,9 milliards pour… la Chine (Hong Kong non compris) et
1,9 milliard pour l’Inde.
léconomiste